 Les
cartouches
Atari ont été éditées avec de nombreuses variations qui font le bonheur
des collectionneurs. C'est aussi un casse-tête pour le débutant. Nous
vous proposons de le dégrossir en cinq leçons.
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Les quatre labels de
cartouches Atari
(extrait du livre
l'histoire des consoles
de jeux vidéo) Étiquette grise / Grey label* (1977) Étiquette noire / Black label* (1981) Étiquette argent / Silver label (1982) Étiquette rouge / Red label (1986)
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1) Les quatre labels
En 1977, lors de sa parution, l' Atari VCS
présentait ses jeux dans une belle boite en carton toute en couleurs,
mais les étiquettes des cartouches étaient anthracite et sans illustration
( étiquette grise). À partir de 1981, c'est dans une boite similaire
que sont
arrivées les cartouches illustrées d'une image ( étiquette noire). Dès
1982, à l'occasion de la transformation de la VCS en 2600 (voir cet article
pour en comprendre les différences), les boites
et l'étiquette des cartouches deviennent argentées ( étiquette argent).
Enfin, pour accompagner l' Atari 2600 Jr parue en 1986, les cartouches
prennent une teinte rouge foncé et cloturent ainsi la production
d'Atari ( étiquette rouge).
Il existe un cinquième type d'étiquette utilisé par Atari, hors course dans notre aticle, et qui
correspond à la période des étiquettes argent, et qui est utilisé uniquement pour les jeux
destinés aux enfants.
En résumé, les cartouches éditées par Atari adoptent un des quatre
types de labels :
Étiquette grise / Grey label (1977) Étiquette noire / Black label (1981) Étiquette argent / Silver label (1982) Étiquette rouge / Red label (1986) Note
: Pour rester cohérent dans notre nomenclature, nous avons
identifié ces différentes variantes en fonction de la couleur de fond
de l'étiquette principale (celle sur le dessus, voir image ci-contre en
haut). Toutefois, on trouve d'autres moyens de nommer ces variantes,
notamment en combinant la couleur de l'étiquette (comme nous), avec
d'autres critères, comme la présence ou l'absence d'illustration.
Ainsi, les deux premières variantes sont parfois nommées Text-label (au lieu de notre label gris) et Picture label (label noir).
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Deux éditions du même
jeu : en haut la version Pal et en bas Ntsc,
voyons cela de plus près…
L'édition Pal a un petit
P,
alors que la Ntsc n'en a pas
(sans aucun rapport avec notre sujet, l'astérisque indique que c'est un
jeu réalisé sous licence)
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2) Pal, Sécam et Ntsc
Une deuxième différence concerne le programme
lui-même, il s'agit donc d'une variation du logiciel. Pour un même
jeu, il peut exister trois versions du jeu : NTSC, PAL et
SÉCAM. Dans la pratique, très peu de jeux
ont été édité en Sécam (et aucun par Atari). Il est facile
d'identifier ces variations dans les cartouches produites par Atari,
car les jeux
Pal sont
marqués d'un P. Cette lettre figure à divers endroit selon les
édition : sur la grande étiquette de la cartouche
(Grey label), sur la tranche de la cartouche (Black label ci-contre,
et Silver label)
ou sur une étiquette généralement collée au dos de la cartouche (Red
label).
Les
trois standards on une influence sur l'affichage, à trois niveaux : le
nombre d'images affichées à la seconde (mesuré en Hz) ; le nombre de
lignes de pixels ; et le type de palette de couleurs à laquelle est
destiné le jeu.
NTSC : 60 Hz / 192 lignes /
128 couleurs PAL : 50 Hz / 228 lignes / 104 couleurs SÉCAM : 50 Hz / 228 lignes / 8 couleurs
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Vue du dessous d'une
cartouche « économique » :
il n'y a pas de volet de protection.
Notez que la patte droite est cassée.
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3) Les type de boitier
Les premières éditions
étaient produites avec un grand soin : les
cartouches disposaient d'un volet de protection que l'on
ne pouvait par ouvrir, à moins d'insérer deux languettes sous la
cartouches (c'est ce à quoi servent les deux picots présents sur le
port cartouche de la
console). Les contacts de la cartouche sont ainsi protégés de la
poussière. Mais à partir de 1985, la fabrication se veut plus
économe, au détriment de la qualité. ainsi, le volet de protection
perd son loquet et plus tard, le volet disparaîtra totalement.
Sur ces éditions à volet simplifié ou absent, il faut tout de même
pouvoir ouvrir le volet de protection de la console. Pour cela,
la cartouche est tout de même équipée de deux longs picots. Encore une
fois, par souci
d'économie (et pour éviter un tiroir au niveau du moule à injection),
ces longs picots ont entraîné deux trous dans la cartouche. Ceux-ci
sont masqués par l'étiquette principale, qui avec le temps, a tendance
à se
déformer et laisse ainsi deviner un manque du support. À cet
inconvénient s'en ajoute un autre, les deux
longs picots ont tendance à se casser (photo ci-contre). Pour un
même jeu, on préférera donc les premières éditions à étiquette
grise. Les éditions à étiquette noire et argentée ont d'abord été
produites avec un volet, mais les dernières versions on été revues à
l'économie. Quand aux éditions rouges, elles ont toujours un
boitier sans volet.
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Ce code de trois chiffres
correspondrait à la date de fabrication de la cartouche
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4) Un numéro très discret
Un examen plus poussé des cartouches
révèle une autre subtilité : il s'agit d'un petit code que
l'on trouve sur les Picture
labels uniquement. En regardant de très près
l'étiquette, on peut voir trois chiffres suivis d'une
lettre. Ce code n'a jamais été documenté, mais une théorie aujourd'jui
acceptée par la plupart des collectionneurs en donne cette
explication : iI
s'agit de la date de production. ainsi les
deux premiers chiffres correspondent à la semaine de l'année et le
troisième à l'année elle-même. Ainsi, « 012 » signifie que la cartouche a été produite la
première semaine (deux premiers chiffres : 01) de l'année 1982 (dernier chiffre : 2). Ce numéro est parfois suivi d'une lettre
qui
serait le lieu de fabrication de la
cartouche.
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5) Subtilités de mise en page
Les étiquettes présentent aussi des variations : datation, lieu de fabrication, erreurs
typographiques, etc. Tel un philatéliste, le collectionneur de
cartouches Atari recherche scrupuleusement ces différences. Ne nous
illusionnons pas : elles ne représentent pas en soi
une originalité suffisante pour faire flamber la cote d'un
jeu. Cependant, elles contribuent au préoccupations du collectionneur soucieux de
mieux comprendre l'histoire de ses cartouches Atari, que ce soit pour la
curiosité de la chose ou pour celui d'augmenter sa collection avec des variantes d'un même jeu.
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